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Rédiger en vue d'une traduction
01 février 2021 Lecture de 4 minutesLa rédaction d’un communiqué de presse, d’une annonce organisationnelle ou d’un billet de blogue n’est pas une mince affaire, surtout lorsque vous écrivez un texte qui devra ensuite être traduit. Souvent, on se laisse emporter par l’enthousiasme et on perd de vue le traducteur, qui tente de relater l’information le plus fidèlement possible. Voici donc quelques astuces qui pourraient vous être utiles pour l’écriture d’un texte factuel destiné à la traduction.
La simplicité avant tout
Comme les délais impartis sont souvent très courts, vous pouvez faciliter le processus de traduction en ayant recours à un langage simple qui évitera toute confusion. Les phrases claires et concises constituent vos meilleurs outils de rédaction. En plus d’aider le traducteur à bien comprendre votre propos, elles vous assurent un service rapide et éliminent les risques que des glissements de sens surviennent.
La simplicité doit également s’étendre à la terminologie employée. Bien qu’il importe d’utiliser un vocabulaire varié, on devrait toujours décrire un concept de la même façon. Par exemple, on considère que les termes « exploitation » et « opérations » sont des synonymes, mais si vous passez indifféremment de l’un à l’autre, le traducteur pourrait cependant croire à tort qu’il s’agit de deux concepts différents.
La précision, clé du succès
Plus vous fournirez de détails au traducteur, plus il pourra effectuer son travail efficacement et moins il aura besoin de communiquer avec vous pour obtenir des clarifications. Pensez par exemple à envoyer le nom complet des personnes mentionnées dans le texte et les pronoms servant à les identifier. Prenez aussi soin d’acheminer des documents en guise de référence. Si le titre des postes, le nom des programmes et le nom de vos produits existent déjà dans la langue cible, mieux vaut les transmettre le plus rapidement possible afin d’éviter que le traducteur doive effectuer des recherches, et au final ne se conforme peut-être pas à votre terminologie. Les citations et les paragraphes de chute sont souvent déjà traduits, alors n’oubliez pas de les envoyer si c’est le cas. Vous éviterez ainsi que le travail soit fait en double.
L’adaptation à proscrire
C’est bien connu, les jeux de mots et les expressions idiomatiques ralentissent considérablement le processus de traduction. L’adaptation est une discipline en soi et elle comporte de nombreuses embûches. Pensons entre autres à la campagne publicitaire de la STM qui, en 2019, créait des jeux de mots avec le nom des stations de métro, notamment « Peel à l’heure ». Elle est bien bonne, mais il est cependant très difficile de lui trouver un équivalent. Il s’agit bien entendu d’un exemple extrême servant à illustrer notre propos de façon limpide, puisqu’il est peu probable qu’une blague du genre se retrouve dans un texte de nature non commerciale. Il se pourrait toutefois que vous glissiez des expressions idiomatiques dans votre texte sans vous en rendre compte. Bien qu’elles soient utilisées couramment, ces expressions n’ont souvent pas de traduction dans une autre langue. Pour un titre de communiqué de presse, un rédacteur pourrait être tenté d’écrire « Grâce à notre système de sécurité, vous dormirez sur vos deux oreilles ». Il vaudrait cependant peut-être mieux choisir une formulation plus simple, comme « Grâce à notre système de sécurité, vous dormirez tranquille ». Morale de l’histoire : économisez temps et argent en évitant des expressions nécessitant une forme quelconque d’adaptation.
En conclusion, n’hésitez pas à communiquer avec une personne-ressource en cas de doute. Cette dernière sera ravie de vous donner une liste des documents à fournir et des conseils relatifs à la rédaction d’un texte devant être traduit. Et n’oubliez pas que la simplicité a bien meilleur goût !